Madame Butterfly c'est ce week-end ! En attendant un précieux avant-goût a été donné hier soir lors de la traditionnelle conférence d'avant spectacle par François-Gildas Tual.
L'accent a été mis en priorité sur ce qui fait de Madame Butterfly l'un des opéras les plus japonais qu'on ait connu jusqu'ici : le thème de l'attente. D'entrée de jeu, le public a été mis dans l'ambiance : une musique de Toshio Hosakawa a donné le ton. Les silences sont parties prenantes du morceau et l'attente du son qui va suivre est presque plus importante que le son lui même.
Toute la deuxième partie de l’œuvre, Madame Butterfly attend le retour de l'époux qui l'a acheté pour 100 yen et qui est le père de son enfant. Dès le début de l'opéra, la musique introduit le personnage alors qu'elle n'est pas encore présente. Puccini provoque l'attente. Il n'a pas créé un opéra japonais mais en se jouant de cette attente avec grâce et en si peu de mots, il s'est emparé de l'univers nippon.
Armez-vous de patience, le spectacle c'est dimanche ! En attendant, petite suggestion, le chœur bouche fermée de l'acte II.